INTERVIEW : DRACKS, LA JEUNESSE, L’AMBITION, LE TALENT
Nous avons eu l’honneur de nous entretenir avec Dracks, rappeur français né en 2004 et originaire de Seine-Saint-Denis. Il découvre une passion pour la musique très jeune et il n’a que 16 ans lors de la sortie de son premier single Mode Histoire. Ses influences sont nombreuses et s’étendent même en dehors du rap. C’est l’étude du solfège qui l’initie à des genres musicaux variés tels que le rock, la musique classique et le blues.
On attaque avec un gros saut dans le passé. Comment tu découvres et tombes amoureux du rap ?
J’écoutais beaucoup de rap étant petit et j’aimais beaucoup chanter. Et donc à un moment je cherchais des instrus sur Internet et je posais des textes de sons que j’écoutais. Donc j’ai finalement toujours un peu rappé. Mais j’ai commencé à prendre ça au sérieux quand j’ai commencé à écrire de moi-même, je kiffais ça donc ça a directement fait sens pour moi. C’est-à-dire que quand j’écris, le temps passe grave vite. Je peux être posé dans ma chambre à écrire pendant 3h sans que je m’en rende compte.
Donc t’es concrètement actif depuis 2020, est-ce que tu pensais déjà au rap avant les plateformes ?
Ouais ! Avant les plateformes j’avais sorti 3-4 sons sur Youtube, où je me cherchais encore un peu stylistiquement parlant. Mon tout premier son se nomme Appel Manqué, et c’est grâce à ce son que j’ai compris que j’aimais trop le rap parce que j’avais fait un son qui me plaisant à mort et que mes potes kiffaient aussi de ouf. A ce moment j’me suis dit « Wesh, c’est ça que je veux faire c’est trop stylé ! ». On étaient aussi parti en vacances avec mes potes à ce moment, on faisait que de l’écouter c’était trop lourd.
Et c’est toujours disponible sur Youtube aujourd’hui ?
Yes c’est toujours dispo mais je pense pas pour très longtemps parce que je considère qu’à partir du moment où j’ai sorti des sons sur les plateformes, c’était plus sérieux. Et toute cette partie de recherche de style, je voudrais la laisser derrière moi. Puis avec le clip qui arrive sur Youtube je voudrais qu’il y ait trace blanche derrière.
Tu vis la musique, à cette heure-ci comme un kiff ou comme quelque chose de sérieux qui t’emmènera loin ?
Je vois ça comme quelque chose de sérieux. Quand je suis en session, j’ai envie de produire et ressortir avec un son que je kiffe, etc… Mais le faire, ça m’amuse de ouf et c’est ce que je kiffe faire. Donc c’est un peu un entre deux finalement.
Quelle identité tu souhaites donner à ta musique ? Quelle caractéristique principale tu voudrais qu’on ressorte à l’écoute de tes histoires ?
Pour moi, je raconte des histoires, soit que j’ai vécu, soit fictive, par rapport à des relations, etc. C’est-à-dire qu’en général j’imagine un déroulé, un scénario et j’écris sur ça. Mais d’un autre côté ça reste très vague, parce que selon les sons, je vais pouvoir raconter une histoire et sur d’autres je vais plutôt raconter mes sentiments à moi, mes peines, mes craintes, mes peurs, etc. Donc, finalement, mon identité n’est pas encore figée.
C’est Kiddy à chacune de tes prods ? Il y a une vraie alchimie entre vous
Ouais c’est ça, quasiment ! Je crois qu’il y a qu’une seule prod qui n’est pas de lui.
Vous vous êtes lancé en même temps dans le son ?
Nan, Kiddy ça fait très longtemps qu’il produit ! Il fait ça depuis qu’il a 14 ans, aujourd’hui il en a 18.
Il est extrêmement talentueux dans ce qu’il entreprend.
Ton 2ème clip vient tout juste de sortir, quel ressenti tu as de celui qui le précède ?
Je vois vraiment ça comme un projet concret. On a tout construit de A à Z, et ça, depuis un moment.
J’ai des potes qui me disait que ça faisait plaisir qu’on puisse mettre un visage sur mon nom. En plus
de ça, mes profs passaient le clip en cours (rires) ! Et forcément la sortie de ce clip me rend heureux
parce que, évidemment, c’est un coup de boost dans ma carrière, c’est un échelon de fou de franchi.
D’ailleurs, étant donné que c’était mon premier clip, c’est la première fois que je me penchais sur
tout le processus de création, les inspis, trouver une thématique, un D.A, etc. j’ai trouvé ça grave
passionnant. Tout ce travail de recherche, avec une équipe, un monteur, avec des plans,
énormément de plan qu’on a (pas) gardés, plusieurs versions… Et sur tous les retours c’était
entièrement positifs donc ça fait grave plaisir. C’est vrai que proposer un visuel ça fait tout de suite
plus pro que ne sortir que des sons sur les plateformes.
Tu nous a offert des prestations uniquement en solo jusqu’ici. Existe-t-il des maquettes ou des collaborations à venir ?
Oui ! Il existe une maquette de feat avec Beeby. C’est PBL qui nous avait reliés mais au final elle est pas sorti parce que je dormais un peu j’avoue… Sinon il y a aussi un pote de MEMO qui compte sortir un projet sur lequel je serais présent ! Mais en dehors de ça je suis ouvert à toute proposition tant que j’aime l’univers de l’artiste.
Pour terminer, quelles sont tes actus à venir ?
Pour le moment, j’essaye de vraiment créer une fanbase, même si je la vois augmenter titre après
titre. A la base je pars de rien, et la présence des gens sur chaque apparition ça me fait évidemment
grave plaisir. J’attends que ça prenne un peu plus et je réfléchirai à un projet marquant et bien
construit au moment voulu. Mais maintenant, ça me parait pas vraiment nécessaire, je pense que ça
touchera pas assez de gens. A mon niveau et mon audience actuel, le format single me parait plus
évident puisque c’est aussi plus facile de compréhension pour l’auditeur.
La musique de Draks est disponible ici.