INTERVIEW : AXELENCE, RAPPEUR AUX PALETTES MULTIPLES

INTERVIEW : AXELENCE, RAPPEUR AUX PALETTES MULTIPLES

Il revient avec un single planant qui donne tout autant l’envie de bouger la tête. Ses inspirations, son maniement de langue(s), ses ambitions, … Nous avons eu l’honneur de nous entretenir avec « l’excellent » rappeur, Axelence.

Scope Mag vous présente Axelence, jeune artiste bruxellois, qui a sorti son EP de 6 titres « XLNCY INITIATION » l’année dernière. Ce jeune artiste aux multiples facettes, véritable produit de la vie cosmopolite bruxelloise, passe aisément d’une langue à l’autre, ainsi que du rap au chant. Il nous a offert un premier étendu de son talent dans son premier EP et il est maintenant, avec le soutien du distributeur Play Two, prêt à prendre le game d’assaut. Et il est de retour avec son single « Les Mots », sorti ce vendredi 22 avril.

Comment tu te sens depuis le dernier projet ? Ca fait quoi de de ressortir un nouveau projet ? Parce que t’as eu une absence relativement longue depuis « XLNCY INITIATION ».

Axelence : Bah j’me sens super bien ! J’ai pris du temps pour moi, j’ai pris un peu de recul, j’ai bosser sur pas mal de choses notamment mon sounds. Après, on a également pas mal travaillé en coulisse, niveau stratégie, etc. du coup on revient plus fort !

Là on revient plus dans le passé, qu’est ce qui a été ton élément déclencheur à devenir rappeur ? A quel moment tu t’es dis que tu voulais faire de la musique ?

Le kiff hein, le kiff ! Tu vois, je pense qu’avant d’être artiste, t’es d’abord un fan. Moi, je suis un grand fan, les artistes qui m’ont vraiment donné envie de rapper c’est Drake et Lil Wayne. J’étais à fond dans tout ce qui est Young Money, Tyga, Nicki, … Donc c’est vraiment ça qui m’a donné envie de le faire moi-même. Et forcément, tu commences tranquille tout seul dans ta chambre puis y a les potos, avec qui tu formes ton groupe et c’est comme ça que ça se lance ! D’ailleurs les gens avec qui je rappais à l’époque c’est les mêmes qui sont encore avec moi au sein du label Jeune Boss, c’est la famille !

Comment décrirais-tu ton univers artistique et ta manière de créer ?

Alors, très variées, une de mes caractéristiques reste forcément ma polyvalence en termes de chant et de rap. J’ai commencé en tant que rappeur quand même, ça reste la base, on rappait dans les parcs, etc. Et puis avec l’autotune, j’ai kiffé chantonner. Mais aussi ma polyvalence en termes de langue ! J’suis de Brussels, c’est une ville très cosmopolite, dans laquelle on parle beaucoup de langue. Donc en commençant la musique je le fais en anglais et à partir de 2019 j’ai commencé à me pencher vers le français parce qu’en terme de marché il y a un potentiel qui n’est pas présent en anglais.

Quels sont tes influences en dehors de Drake et Lil Wayne du coup ? J’avoue que je peux pas m’empêcher de te rapprocher du rappeur MadeInParis chez qui on retrouve à peu près le même egotrip, la même polyvalence français/anglais.

J’ai des influences un peu plus anciennes. J’suis influencé, premièrement, par ma grande sœur, qui écoutait beaucoup de RnB, genre Usher ou encore T-Pain, etc. Et puis quand moi je commence à écouter la musique je pars plus dans le rap, style 50 Cent, qui était très chaud à l’époque, Drake et tout ça. Après, tout ce qui est francophone j’ai évidemment des influences même si j’écoutais beaucoup de ricain, je suivais le francophone de loin, comme Sexion d’Assaut, j’étais pas à fond, mais je connaissais mes classiques (rires) ! Puis forcément ceux de chez nous qui m’ont aussi influencé, Hamza, Damso, Booba, … Mais j’écoute aussi ce qui se fait aujourd’hui, tu vois, MadeInParis, j’écoute bien sûr. 

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Tu nous proposes des sons en français mais aussi en anglais, est ce qu’on va avoir droit à des sons comme Work clothes, aux sonorités plutôt pop, dans le nouveau projet ?

Des sonorités pop, ça oui, mais des sons entièrement en anglais je pense pas, en tout cas pas dans l’immédiat parce que je vais d’abord essayer de faire mon petit chemin dans la francophonie. Après les influences ricaines seront là coûte que coûte ! Même sans faire un son entièrement en anglais on sentira les influences, même dans mes backs, dans mes choix de prods. Mais dans le futur, ouais ! Je compte refaire des sons en anglais !


Tu peux nous expliquer ton processus créatif de son ? Tes textes sont déjà prêt en allant au stud ou ils s’imposent naturellement devant la prod ?

Y a de tout ! J’aime bien me poser avec l’ingé et échanger des idées, pour moi c’est important d’échanger entre les deux côtés créatifs. Parce que c’est en échangeant qu’on trouve des points communs, des trucs qu’on kiffe, et puis on fait la prod sur place. Après, j’aime bien topliner, je le fais souvent. Et si la session est assez longue ça m’arrive de finir le texte sur place. Mais y a aussi le mood un peu plus rappeur, tu vois. Des fois je trouve juste la bonne prod, qu’on m’a envoyé par exemple et cette prod me donne envie de m’exprimer et là j’ai l’inspi qui vient quand j’peux être chez moi ou dans un lieu public, etc. Donc ça dépend en vrai.

Comment t’es venu l’idée des XLNCY Night (soirées qui mettent en avant les talents bruxellois émergents) ?

En gros, je trouve que Bruxelles c’est un peu compliqué en termes d’industrie musicale. C’est-à-dire que quand t’es un artiste a Bruxelles, il faut obligatoirement être passionné, parce qu’il faut que tu sois conscient du fait que ça peut ne pas t’apporter grand-chose, parce que l’industrie ici est sous développé. Maintenant y a pas mal de gens, d’acteurs du game qui essaye de changer les choses mais c’est un mouvement qui se fait progressivement. Du coup moi, à mon échelle, hormis le fait d’être moi-même artiste, je voulais donner des chances aux artistes de se produire sur scène. Donc j’ai créer ce concept pour célébrer la culture. Tous les artistes chauds du moment, qui ont une fan-base en ligne, mais qui n’ont pas l’opportunité de se produire sur scène, je faisais le nécessaire pour que ce soit possible. Mais j’allais aussi à la rencontre de leur public tu vois. C’est ce genre de truc qu’il manque chez nous. Beaucoup d’artistes se produisent dans leurs coins mais y a pas forcément de point où on se retrouve et où on célèbre ça. Donc XLNCY Night c’était pour célébrer notre excellence culturelle.

Ça me rappelle un peu ce que ce que fais Krisy aujourd’hui avec LejeuneClub également à Brussels, c’est dans le même esprit. T’as déjà pensé à bosser avec lui ?

Bah Krisy, c’est marrant parce que quand on avait 16 ans on enregistrait chez lui ! Donc on s’connait, les équipes aussi, Brussels c’est petit au final (rires) ! J’étais à fond dans la culture belge et c’est un des gars que je suivait beaucoup, que je suis encore actuellement. Moi j’suis un grand fan du rap belge donc évidemment je suis Krisy fort !

Tu sors ton projet très bientôt, quel bilan tu ferais de celui qui le précède et quelles sont tes attentes pour le nouveau ?

Ce sera un EP, un projet court parce que, le premier était une carte de visite et je pense que je dois revenir avec une deuxième carte pour que les gens se familiarise un peu avec ce que je fais, qu’ils savent à quoi m’associer, tu vois ? Là je vois que ça commence à se faire, les gens se disent « ok ce mec il rap, il chantonne aussi, il fait ça en 3 langues, … ». Je veux vraiment refaire découvrir ma personne, mon univers au public et créer une fan-base.

Tu possèdes une devise bien précise, « toujours viser l’excellence », c’est quoi l’excellence pour toi ?

(rires) Moi j’aime cette devise parce que c’est pas visé la perfection, ça c’est un truc qui n’est pas atteignable. L’excellence c’est un truc où, peu importe ce que tu fais, peu importe dans quel domaine, il faut que tu aies des objectifs et essayer de t’améliorer à chaque fois, de devenir plus fort que ce que tu étais hier. Et cette devise est importante pour moi parce que ça te motive, quand tu sais que t’as un but à atteindre et que c’est l’excellence. C’est pas le même sentiment que la perfection. C’est-à-dire que la perfection tu t’arrêterais à un certain point, tu te reposerais sur tes lauriers, sauf que non, à chaque fois il faut en vouloir plus, d’où le fait de vouloir viser l’excellence. Et avec ce mindset, y a de grandes chances que tu ailles loin.

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Je voulais revenir sur ton 1er EP, qui s’appelle, pour le rappeler, « XLNCY INITIATION », peux-tu nous expliquer le choix de ce titre ?

XLNCY c’est mon univers, c’est mon monde. Justement la devise de ce monde c’est viser l’excellence, c’est tout un mindset, tout un mood, c’est ce que vous verrez souvent dans mes projets. Et cet EP c’était donc l’Initiation, les premiers pas dans mon univers.

On ne retrouve aucun feat sur ce projet, c’est voulu ?

C’était voulu. Je voulais d’abord poser une carte de visite. Et y’avait tellement de choses que je voulais faire, que j’avais probablement pas assez de places pour ça. Donc en ce moment j’suis surtout sur ce que je produis, mais forcément, à un moment donné y’aura des feats. J’y suis clairement ouvert. Je trouve ça beau de voir des artistes qui se réunissent et qui créer ensemble. Et je suis ouvert à des artistes de partout hein ! Belge, français ou même hollandais pourquoi pas, ce serait un délire (rires) !

Qu’est ce qui t’inspires, de manière générale ? Et quelle identité tu souhaites donner à ta musique ?

L’identité je dirais débrouillard et ambitieux, « toujours viser l’excellence » c’est pas pour rien (rires) ! Mais sinon, le lifestyle ! On aime bien les sapes, on aime bien s’amuser, on aime bien tout ce qui va avec. Un mode pas prise de tête, mais en restant toujours focus, tu vois ce que je veux dire ? Rester ambitieux, savoir où on veut aller et tout faire pour pouvoir y accéder.

On peut s’attendre à quoi maintenant, pour la suite de ta carrière ?

Dans l’immédiat, c’est déjà l’annonce de la signature, chez PlayTwo ! Et avec cette annonce, y’aura le premier single qu’on sortira ensemble « Les Mots », qui sera sur les plateformes le 22 avril !

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