JUL « SOURIRE TRISTE »

JUL « SOURIRE TRISTE »

On a tous un son qu’on a écouté des centaines de fois mais dont on ne se lasse pas. Un morceau qui nous rend profondément mélancolique et qui nous réconforte à la fois. Pour nous, sans hésitation, c’est « je ne veux pas partir » de Jul. 

A travers tous ses albums, Jul arrive à nous faire voyager, à nous faire ressentir des émotions que seule sa musique peut nous transmettre. Dans ce morceau, Jul parle de son quartier, évoque les gens avec qui il a grandi, des souvenirs qui l’ont marqués. Avec une voix remplie d’émotions, des chœurs l’accompagnent et nous entraînent avec lui dans sa mélancolie. Le morceau commence avec cette phrase : « J’ai grandi j’veux toujours pas quitter le quartier » Ici il fait référence à son âge mais aussi à sa carrière, au vue de sa célébrité grandissante. Cette célébrité l’éloigne inévitablement des moments de galères qu’il a vécu dans le passé « on mettait deux euros chacun pour mettre le quart d’un plein. » Mais malgré son ascension, Jul reste fidèle à lui même et à son quartier. On ressent à quel point ce morceau est important pour lui « Ce son j’tenais à le faire, avant que mes yeux se ferment ».

C’est un hommage qu’il fait à son quartier « St jean du désert » appelé plus communément « St Jean de la Puenta ». Un hommage pour tous ses potes qui vivent encore là bas. Il répète à plusieurs reprises « j’oublie pas… » comme un besoin vital de rappeler aux gens qu’il pense toujours à eux.

Jul nous partage des moments de vie singuliers et via sa plume, arrive à nous faire ressentir de la nostalgie pour quelque chose qu’on n’a même pas vécu. C’est là toute la force de sa musique. Comme disait Emmanuelle Carinos dans une émission pour France Culture (qu’on vous conseille fortement d’écouter) « Il incarne l’esprit hip-hop, dans le sens où l’esprit hip-hop c’est faire une musique qui ressemble au milieu d’où l’on vient. Jul, c’est complètement cela, y compris dans le côté artisanal qui est très caractéristique de là où il vient. Il y a le côté « sourire triste », « pastis dans la Cristalline » qui est très marseillais aussi, la fête mais mélancolique.« 

Tout autant mélancolique, on ne peut que vous conseiller le morceau « mauvaise journée » issu du même album « la tête dans les nuages. »

Pour illustrer cet article, on a choisi une photo prise à Marseille cet été, lorsque « je ne veux pas partir » tournait en boucle dans nos oreilles.

Mailys

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