LE RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE DE NAS

LE RETOUR SUR LE DEVANT DE LA SCÈNE DE NAS

En 1994, à Queensbridge (dans le quartier du Queens à New York) est né l’un des plus grands albums (certains le considèrent même comme le plus grand)  que le hip-hop ait connu. Certains l’auront déjà deviné, on parle évidemment d’Illmatic de Nas. Cet album, porté par des sons comme l’iconique NY State of Mind, ne tardera pas à obtenir un certain succès critique, avant de s’installer comme l’un des grands classiques de cet art qu’est le hip-hop.

La malédiction du second album

Mais, le cap du second album est souvent difficile à réussir, surtout lorsque le premier est aussi bon. De nombreux artistes s’y sont cassés les dents, non pas parce que le second album était mauvais, mais parce qu’il était indéniablement moins bon que le premier. Et pourtant, pas Nas. Son second album, s’il n’arrivera pas au statut de Illmatic, sera un énorme succès, et sera décrit par beaucoup comme étant aussi bon que son premier, avec des sons absolument mémorables, comme If I ruled the world (imagine that) avec Lauryn Hill.

À ce moment là, en 1996 donc, la carrière de Nas parait promise à un succès certain, et Nas semble pouvoir devenir une machine à classiques, sortant excellent album sur excellent album. Mais ce ne sera pas le cas. A partir de l’album suivant, I Am, les auditeurs vont être déçus car le projet, sans être mauvais, est bien moins bon que les deux précédents. Et le suivant, Nastradamus, sera un échec complet. Ce sera la carrière de Nas : entre fulgurances (avec d’excellents albums comme Stillmatic, ou God’s Son), mais également grosses déceptions, comme l’album intitulé sobrement Untitled.

King’s Disease

 

Mais, alors que je désespérais de revoir Nas un jour à son meilleur niveau (et je n’étais pas le seul), il annonce la sortie d’un nouvel album, King Disease, en août 2020. Et cet album s’est révélé être très sympa. Produit majoritairement par Hit-Boy, l’album est relativement court, mais c’est suffisant pour que Nas nous montre qu’il sait toujours rapper. Les featurings sont également intéressants, puisqu’on peut noter la présence (entre autres) de A$AP Ferg et de Fivio Foreign sur le titre Spicy, montrant sa volonté de collaborer avec une génération plus récente du rap New-Yorkais, mais également des artistes plus vieux, comme Foxy Brown ou AZ. Cet album sera un succès critique, et recevra un Grammy pour le meilleur album de rap.

King’s Disease II

Plus ou moins un an plus tard, Nas va sortir le second volume de King Disease, toujours produit par Hit Boy. Et cet album m’a tout simplement mis une claque. Les productions sont bien choisies, Nas rappe bien et s’est entouré des bonnes personnes, comme sur Nobody, où il collabore de nouveau avec Lauryn Hill, des années après leur iconique collaboration sur l’album It Was Written. Encore une fois, on retrouve des rappeurs de la nouvelle génération sur son album, comme A Boogie Wit Da Hoodie, et YG. Seul point noir selon moi : un couplet d ‘Eminem que j’ai trouvé assez générique et peu intéressant. Cet album obtiendra également un bon succès critique.

Paul

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